Souvenirs du salon professionnel Niort

Encore un retour du salon professionnel Niort !

Comme vous pouvez vous en apercevoir sur la photo ci-dessous,  le salon a accueilli pas mal de visiteurs.

Des allées pleines !
Des allées pleines !

Nous étions heureusement placé dans un espace plus grand, moins passager mais immédiatement visible dès l’entrée. Cela nous a permis de recevoir un flux régulier de visiteurs qui terminaient leur visite et en profitaient pour se détendre. Le contact n’en a été que plus plaisant et plus constructif.

Le moteur Mustad en a surpris plus d’un ! S’il n’est pas évident d’expliquer l’originalité de ce type de moteur à un public non initié, il a rapidement attiré l’attention du public du salon.

Présentation du moteur Mustad
Présentation du moteur Mustad

La locomobile Merlin n’était pas en reste. Un coup de sifflet, quelques tours du volant d’inertie et immanquablement un public se formait autour.

La locomobile Merlin
La locomobile Merlin

Nous étions placés juste à côté d’un tracteur 4×4 Latil de 1914 dont l’avertisseur faisait de la concurrence au sifflet de la Merlin. Plus de 4 tonnes à vide et 21 tonnes à plein !

Tracteur Latil 4×4 de 1914
Tracteur Latil 4×4 de 1914

Pour se remettre dans l’ambiance, voici l’album photo des 2 jours :

Salon professionnel Niort Frères 2010

Préparation du moteur Gardner
Préparation du moteur Gardner

Jeudi 30 septembre et vendredi 1er octobre, le Centre d’Histoire Sociale accompagne le salon professionnel Niort Frères 2010.

De 14h à 22h, au Parc des Expositions, nous présenterons les machines suivantes :

  • la pédalette,
  • le moteur Gardner,
  • la locomobile Merlin,
  • la scie alternative,
  • une pompe à graisse automatique,
  • le moteur Mustad,
  • le tour d’horloger.

Les Journées du Patrimoine à peine finies, nos bénévoles étaient déjà sur le qui-vive 😉

Quelques photos…

Préparation du moteur Mustad
Préparation du moteur Mustad
Préparation de la Merlin
Préparation de la Merlin
Préparation de la scie alternative
Préparation de la scie alternative

La chaudière tubulaire

La chaudière sur laquelle le moteur à vapeur Merlin venait s’installer est une chaudière tubulaire.

Pour en découvrir le principe, plongeons-nous dans le livre “La vapeur et ses merveilles” d’Édouard Lockert, chapitre V.

Locomobile Merlin
Chaudière de la locomobile Merlin

Les chaudières tubulaires ont pour objet de diviser la masse d’eau à vaporiser, de façon à augmenter autant qu’il est possible la surface de chauffe, pour rendre la vaporisation plus rapide.

La première idée d’un système de ce genre semble appartenir à un sieur Barlow, citoyen des États-Unis d’Amérique, qui obtint en 1793 un brevet d’importation en France pour des appareils dits fourneaux à chaudières.

Marc Seguin
Marc Seguin

« L’objet de ces appareils est, dit-il, de présenter à l’action du feu la plus grande étendue de surface possible. Pour cela, on fait passer l’eau dans des tuyaux ou cylindres et ceux-ci dans le foyer même ; on le peut encore en faisant passer la flamme du foyer dans des petits tuyaux répandus dans l’eau à chauffer. »

Barlow propose d’employer ces appareils pour faire mouvoir les bateaux à vapeur.

C’est précisément ce que fit Marc Séguin, en 1825. Il faisait avec ses frères des expériences de navigation à vapeur sur le Rhône et c’est alors que, pour la première fois, il se servit d’une chaudière tubulaire, mais tout autrement disposée que celle de Barlow.

« Séguin, a écrit M. Perdonnet, est neveu de Montgolfier. L’inventeur de la locomotive à grande vitesse est neveu de l’inventeur des ballons.

L’invention des ballons a été accueillie avec un immense enthousiasme, celle de la locomotion à vapeur n’a produit qu’une faible impression. Quelle différence, toutefois, dans les résultats de ces deux découvertes !

L’insuffisance de vitesse des anciennes machines locomotives lui fit reconnaître la nécessité d’augmenter les moyens de production de la vapeur ; dès 1827, il fit passer l’air chaud provenant de la combustion à travers une série de tubes plongés dans l’eau de la chaudière. »

Séguin constata ensuite le non-succès de la méthode inverse qui consiste à faire passer l’eau dans les tubes autour desquels circulent les flammes, ainsi que le pratiqua Barlow. C’est bien à Marc Séguin que l’on est redevable d’avoir lancé dans la pratique, où elles ont rendu de si éminents services, les chaudières tubulaires, telles que nous les connaissons aujourd’hui.

Lorsqu’à la chaudière de Marc Séguin, on eut adjoint, pour forcer le tirage dans les tubes, le jet de vapeur imaginé par Stephenson, la machine locomotive fut amenée, à peu de choses près, au degré de perfection que nous lui connaissons aujourd’hui.

Le foyer est établi dans la portion que l’on nomme pour cette raison boîte à feu.

Les flammes et la fumée parcourent alors les tubes intérieurs et échauffent l’eau qui les entoure. Ils arrivent ainsi dans la capacité nommée boîte à fumée, d’où ils s’échappent par la cheminée C. La chaudière proprement dite contient l’eau dans laquelle baignent tous les tubes formant ce que l’on nomme le faisceau tubulaire.

Coupe d’une chaudière tubulaire
Coupe d’une chaudière tubulaire

Sur la gravure ci-dessus on peut voir :

  • à gauche, la boîte à fumée ouverte en haut par la cheminée (C),
  • à droite, la boîte à feu,
  • au centre, le faisceau tubulaire plongé dans l’eau.

La fumée et la chaleur transite de la boîte à feu vers la boîte à fumée.

Sur la photo de la chaudière de la Merlin au début de ce billet, la boîte à fumée est à l’avant-plan tandis que la boîte à feu est à l’arrière-plan.

La photo ci-dessous montre la sortie du faisceau tubulaire dans la boîte à fumée.

Intérieur de la chaudière
Boîte à fumée et faisceau tubulaire

Le principe de la chaudière tubulaire est celui retenu dans les locomotives à vapeur telles que nous les connaissons.