Présentation de la Linotype du CHS

Linotype
Linotype du CHS

Le CHS dispose d’une Linotype modèle 5. Si ont sait que cette série est apparue en février 1906, nous ne pouvons pas donner la date de fabrication de notre exemplaire.

Ce modèle est équipé d’un magazin unique mais léger, facilement interchangeable.

La Linotype a été utilisée pour la première fois à grande échelle par le New York Tribune en 1886. La société Linotype a continué d’en fabriquer jusqu’à la fin des années 1960.

Le système concurrent de la Linotype était la Monotype. Son principe différait sur les points suivants :

  • la Monotype générait des lignes de caractères mobiles là où la Linotype générait des lignes monoblocs,
  • la Monotype séparait la composition de la fonderie là où la Linotype combinait le tout en une seule machine (ce qui était un désavantage pour le saturnisme).

La Linotype était préférée pour l’édition de journaux car les lignes blocs étaient plus faciles à manipuler. L’intégration de la fonderie permettait également un gain de vitesse.

Les lignes produites par la Linotype ressemblent à ceci :

Lignes bloc de Linotype
Exemples de lignes produites par la Linotype

Un des avantages de la Linotype comparée à la composition traditionnelle était que les lignes pouvaient être refondues une fois qu’elles avaient servi, donc pas besoin de ranger chaque lettre dans sa casse ! Un gain de temps appréciable.

Pour la refonte, on ne remettait pas les lignes directement dans le creuset de la Linotype. On utilisait une autre machine qui produisait des “sardines” :

Sardines de plomb
Sardines de plomb

Elles pouvaient ensuite être accrochées au-dessus du creuset. Grâce à une mécanisme, elles plongeaient petit à petit dans le plomb en fusion pour maintenir un volume constant.

Creuset de Linotype
Creuset de la Linotype

Le creuset était chauffé soit au gaz, soit électriquement. Le modèle du CHS est électrique et affiche un thermostat indiquant une utilisation récente de cette Linotype (présence de LED).

Thermostat de Linotype
Thermostat du creuset

Le clavier de la Linotype est complètement différent d’un clavier de PC (clavier de machine à écrire). Le chemin que doit suivre chaque matrice est parfaitement calculé pour éviter toute collision. La disposition du clavier de la Linotype n’a donc pas à ralentir la frappe de l’utilisateur comme c’était le cas sur les machines à écrire.

Ici les touches sont organisées de façon ergonomique : les minuscules et les majuscules ont chacune une touche dédiée là où le clavier de machine à écrire les regroupe sur une seule touche. On trouve également bon nombre de touches pour des caractères spéciaux.

Si jamais un caractère rare venait à manquer, il était possible de l’insérer manuellement.

Clavier de Linotype
Clavier de Linotype

Vidéo d’une Linotype

Avant l’apparition de la Linotype, les lignes destinées à l’impression étaient composées lettre par lettre à la main. La Linotype a permis de remplacer cette opération par la fonte d’une ligne complète de plomb par l’utilisation d’un clavier.

La Linotype est une machine entièrement mécanique ! Il n’y a pas de circuit électronique et les premières versions fonctionnaient même sans électricité !

Les deux vidéos ci-dessous ne sont en fait qu’un seul et même filmde 35 minutes. Pour des raisons techniques, il a été scindé en 2 parties d’environ 17 minutes.

Le film permet de se rendre compte de tous les mouvements et mécanismes mis en jeu par une Linotype.

Ce film n’a pas été réalisé par le CHS (et pour cause, il date de 1960…). Il se trouve dans le domaine public et a été récupéré sur le site Internet Archive.

Il est en anglais mais les images sont suffisamment explicites pour comprendre les différents principes mis en œuvre même en coupant le son.

Par contre, ne vous fiez pas à l’apparente lenteur des mouvements et mécanismes de la machine, ils ont été ralentis afin d’en favoriser la compréhension.

Journées du patrimoine 2005

Linotype
Linotype du CHS

Souvenirs, souvenirs !

On remonte dans le temps pour une présentation du programme des journées du patrimoine 2005.

Celles-ci se tenaient les 16, 17 et 18 septembre 2005.

Le vendredi, l’imprimerie était à l’honneur : l’exposition “Du plomb au papier… Dans le cliquetis des matrices” voyait la mise en chauffe inaugurale de la Linotype et le tirage de la première gazette d’Expotec.

La Linotype, c’est la machine que vous pouvez voir sur la photo à droite (cliquez dessus pour agrandir). Son introduction a permis d’accélérer la composition des lignes de plomb, supprimant le fastidieux travail de composition caractère par caractère.

Vous pouvez jeter un œil sur le premier numéro de la Gazette avec la photo ci-dessous (cliquez dessus pour agrandir). Le tout réalisé sans informatique !

L’invité d’honneur était Mr Roger Biot, journaliste (ancien de Paris-Normandie) et écrivain, lauréat des Arts et des Lettres.

La Gazette d’Expotec 103 n°1
La Gazette d’Expotec 103, n°1

Le samedi et le dimanche, c’était la visite des ateliers et des expositions dont la “Restauration de la roue à aubes du moulin Saint-Gilles”. Les plus courageux effectuaient la randonnée-découverte “La route des moulins”.

Le dimanche se tenait l’inauguration du jardin de plantes tinctoriales (des plantes autrefois utilisées pour la production de teintures) sous la présidence de Mr Pierre Albertini, député-maire de Rouen et de Mr Serge Miray, maître teinturier. Il y avait aussi la présentation de la signalétique de la “Route des moulins”.

L’apéritif musical était animé par Gazmazout (jazz manouche) que la vidéo ci-dessous vous permettra de découvrir (même si elle ne date pas des journées du patrimoine 2005).

http://www.youtube.com/watch?v=pOA73wnEIAo

Sans oublier la sortie de la fournée de pain au four banal de la Pannevert et le baptême de l’air en montgolfière à gagner !

Four banal de la Pannevert
Four banal de la Pannevert

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