Lancement de la Saint-Éloi 2011

Flyer Saint-Éloi 2011
Flyer Saint-Éloi 2011

La Saint-Éloi 2011 est lancée !

Depuis plusieurs mois, le Centre d’Histoire Sociale travaillait à la Saint-Éloi, dernière manifestation de l’année. Et le résultat est à la hauteur des efforts : une exposition riche, des exposants passionnants, de nombreuses animations…

Le moulin Saint-Gilles, vous accueille tout le week-end du 26-27 novembre 2011 de 10h à 12h et de 14h à 18h. L’entrée est gratuite.

Et pour vous mettre l’eau à la bouche, un petit tour en photos prises lors de l’inauguration vendredi 25.

La galerie photos complète est visible ici.

La manifestation a été inaugurée par (de gauche à droite) :

  • Lucien Péronne du Coutè dé Tchié, Confrérie du Couteau,
  • Ludovic Delesque, Conseiller Municipale délégué de Rouen et Conseiller Général de la Seine-Maritime,
  • Yves Fatz, Directeur Technique des établissements Ressorts Masselin de Petit-Quevilly,
  • Pierre-Yves Javel du Coutè dé Tchié, Confrérie du Couteau,
  • Sylvain Engelhard, Président du Centre d’Histoire Sociale.
Lucien Péronne, Ludovic Delesque, Yves Fatz, Pierre-Yves Javel et Sylvain Engelhard
Lucien Péronne, Ludovic Delesque, Yves Fatz, Pierre-Yves Javel et Sylvain Engelhard

Et pour rentrer dans le vif du sujet :

Vitrine de couteaux Coursolle
Vitrine de couteaux Coursolle

Le thème de l’année, les couteaux régionaux, permettra aux amateurs mais aussi au grand public de découvrir les multiples facettes des couteaux utilitaires à travers le prisme des régions. De grands collectionneurs tels Pierre-Yves Javel et Lucien Péronne vous feront voyager grâce à leur grande connaissance du sujet.

Pierre-Yves Javel
Pierre-Yves Javel
Lucien Péronne
Lucien Péronne

Mais commençons par le commencement, votre visite débute par le couteau géant, réalisation du CAP Métallier du Lycée Émulation Dieppoise.

Couteau géant de l’Émulation Dieppoise
Couteau géant de l’Émulation Dieppoise

Viennent ensuite les machines à vapeur qui bénéficient d’une mise en lumière. Celle-ci prend bien sûr toute sa mesure à la tombée de la nuit 😉

Machine à vapeur Dujardin Marine
Machine à vapeur Dujardin Marine

Se pose alors la question : tourner à gauche ou continuer tout droit ? Les forgerons et forgeronnes ou l’exposition de sculptures ?

Démonstration de forge par Marc Tiret
Démonstration de forge par Marc Tiret
Orchestre de Jean-Marc de Pas
Orchestre de Jean-Marc de Pas
Araignée de Marc Tiret
Araignée de Marc Tiret
Garçon et son chien de José Torres
Garçon et son chien de José Torres
Carillon de Joseph
Carillon de Joseph

D’autres surprises vous attendent ce week-end comme une exposition d’arbalètes artisanales :

Arbalètes artisanales
Arbalètes artisanales

Mais aussi une vente de pain, artisanaux également, cuits au four banal de la Pannevert, esplanade Jean-Pierre-Engelhard, et vendus au moulin Saint-Gilles de 11h à 16h, samedi et dimanche :

  • pain de campagne,
  • brioche,
  • pain aux graînes (si tout se passe bien 😉 ),
  • pain au cidre et aux pommes.
Boules de pain
Boules de pain

Sans oublier l’atelier typographique qui est ouvert lui aussi tout le week-end

Atelier typographique du CHS
Atelier typographique du CHS

Photos de l’inauguration de l’esplanade

Le 3 juin 2011, à 18h, l’esplanade de la Pannevert est officiellement devenue l’esplanade Jean-Pierre Engelhard.

Plaque de l’esplanade Jean-Pierre-Engelhard
Plaque de l’esplanade Jean-Pierre-Engelhard

Valérie Fourneyron, Députée Maire de Rouen, a prononcé un discours, accompagnée de Guy Pessiot et Christine Rambaud, Adjoints au Maire.

Valérie Fourneyron
Valérie Fourneyron

Retranscription du discours de Valérie Fourneyron, Députée Maire de Rouen :

[…] chers amis, vous qui avez, durant des années, suivi ou accompagné son parcours.

Il y a deux mois, le 1er avril 2011, j’ai proposé au conseil municipal de la ville de Rouen de dénommer esplanade Jean-Pierre Engelhard le lieu où nous sommes rassemblés en cette fin de journée. La délibération fut d’ailleurs adoptée à l’unanimité, ce n’est pas le plus fréquent dans notre institution.

Le Robec et ses rives sont un symbole de l’histoire industrielle et du passé ouvrier de notre ville de Rouen. C’est ici, en effet, qu’au tout début du 19e siècle, les moulins qui jusqu’alors produisait la farine sortirent de ce qu’on appelle le « domestic system » pour alimenter par leur énergie l’industrie textile naissante. Jean-Pierre Engelhard aimait à dire qu’on pourrait bientôt pêcher des écrevisses dans le Robec. Il est vrai que ces eaux ont peu à peu perdu leurs couleurs aussi pittoresques que peu naturelles pour retrouver un peu de clareté.

Désormais, le Robec est également attaché à la mémoire d’un homme, Jean-Pierre Engelhard, à qui aujourd’hui nous rendons hommage.

Jean-Pierre avait d’abord de nombreux talents. Le premier n’était sans doute pas de savoir parler de lui-même. Il avait l’humilité des sages et s’effaçait volontiers devant l’œuvre collective. Jamais il n’oubliait les quelques 200 adhérents de l’association et les nombreux acteurs mobilisés par les chantiers d’insertion, les chantiers du patrimoine. Jamais non plus il n’oubliait sa famille étroitement associée à son œuvre. Les témoignages de ses enfants et de ses petits-enfants montrent, bien au-delà des liens du cœur, les valeurs léguées par Jean-Pierre Engelhard qui transcendent les générations.

La famille, c’est aussi la figure de ce grand-père passionné d’histoire qu’était Charles Engelhard. C’est certainement lui qui a donné à Jean-Pierre le goût des autres, cette curiosité jamais totalement satisfaite pour les hommes et pour leur combat.

La famille c’est encore cette autre figure, celle d’un père, chef de la résistance à Duclair. De ce père, Jean-Pierre Engelhard tenait son refus des totalitarismes, son amour de la justice. Fort de cette éducation, Jean-Pierre Engelhard est avant tout un homme de convictions. Ses idées sont chevillées à sa grande silhouette et à ses éternelles sandales. Ainsi, les guerres coloniales ne lui sont pas indifférentes. Au contraire, dans les années 50, son activisme militant en faveur de l’émancipation du peuple algérien, lui vaut quelques démêlées, heureusement sans trop de gravité, avec la justice. Son diplôme d’électricien en poche Jean-Pierre s’engage ensuite sur divers chantiers à travers le monde : l’Ukraine, la Hollande, le Portugal, le Sahara. C’est le temps des premières expériences syndicales, des premiers conflits sociaux.

Vient ensuite ce qui est certainement l’œuvre de sa vie, le Centre d’Histoire Sociale, qu’il créa d’abord chez lui, puis ici au Moulin de la Pannevert et qu’il anima durant plus de 25 ans. Le CHS est dédié, je cite, « aux Hommes de Normandie qui ont contribué à la grandeur de la France, au progrès de l’humanité ». En effet, il s’agit bien de rendre hommage au travail et aux efforts des femmes et des hommes qui ont fait la richesse industrielle de notre région. Avec la rénovation de machine à vapeur, d’atelier typographique, de four à pain, de moulin. Un patrimoine exceptionnel est mis en lumière. Et ici aussi cette place, peut-être certains l’ont déjà vue, est mise en lumière.

Mais avant toute chose, c’est le labeur des plus humbles dont l’histoire ne retient jamais les noms qui est aujourd’hui honoré. Pour Jean-Pierre Engelhard, la transmission de la mémoire, va bien au-delà de la simple collecte d’outils ou de témoignages même s’il les a beaucoup entassés et j’ai cru comprendre qu’il fallait beaucoup les trier.

Il s’agit d’un véritable combat social pour que l’ouvrier soit reconnu à sa juste valeur. Jean-Pierre Engelhard n’a eu de cesse de le transmettre et ses effrots sont aujourd’hui récompensés, Sylvain, puisque tu as repris le flambeau. Je veux t’assurer de l’écoute et du soutien des élus rouennais car nous aurons à cœur de vous permettre ensemble de perpétuer l’œuvre de votre père.

Jean-Pierre avait reçu la médaille d’or du dévouement et du mérite en 2003 ; le 9 novembre 2009, à l’occasion des 25 ans du CHS, je lui remettais dans l’abbatiale Saint-Ouen, ce beau moment que nous avions partagé, Josée, la médaille d’honneur de la ville. Un nouvel hommage est rendu aujourd’hui à Jean-Pierre Engelhard avec l’inauguration de cette esplanade, juste devant ce moulin, juste devant ce chêne, qui vient d’Allouville-Bellefosse, qu’il avait lui-même planté avec ses amis des chantiers du patrimoine.

Mais le plus bel hommage que nous lui rendrons et je sais que nous n’avons les uns et les autres aucun mal à le faire, c’est de conserver dans nos cœurs, nos pensées, le souvenir de cet homme juste, à l’activité infatigable, aux convictions solidement trempées dans l’histoire sociale. Je le disais, il y a quelques instants, le Centre d’Histoire Sociale est dédié aux Hommes de Normandie qui ont contribué à la grandeur de la France, au progrès de l’humanité.

Incontestablement, Jean-Pierre Engelhard est de ceux-là, merci à lui !

Sylvain Engelhard
Sylvain Engelhard
Inauguration de l’esplanade Jean-Pierre-Engelhard
Inauguration de l’esplanade Jean-Pierre-Engelhard

Le reste des photos de l’inauguration est consultable en cliquant sur ce lien

Inauguration du métier à tisser

Métier à tisser
Métier à tisser

Samedi 2 avril 2011 à 11h, la Ville de Darnétal inaugurait l’arrivée de son métier à tisser Diederichs de 1928 au moulin Saint-Gilles. Il était exposé dans les locaux de l’école Suzanne-Savale à Darnétal.

L’inauguration s’est tenue dans la salle verte désormais aménagée en salle du textile.

Christian Lecerf, maire de Darnétal et Marie Laureau, adjointe en charge de la petite enfance et de l’enseignement étaient présents.

Les élus de Darnétal ont profité de l’inauguration pour découvrir le moulin Saint-Gilles, son atelier typographique, sa salle de l’énergie et ses machines à vapeurs et la salle des machines-outils ainsi que, bien sûr, la salle textile.

Vous pouvez retrouver un album photo de l’événement en cliquant sur ce lien ou visionner ces mêmes photos dans un diaporama.

Christian Lecerf et Sylvain Engelhard
Christian Lecerf et Sylvain Engelhard